mercredi 7 novembre 2012

"Un choix clair en faveur d'une Amérique ouverte"

Comme on pouvait s'y attendre, les socialistes français (de gauche comme de droite) rivalisent de ridicule en matière de félicitations adressés au Président Obama.


  • Prenez Anne Hidalgo :
"Depuis #Paris, toutes mes félicitations à @barackobama pour cette victoire méritée! Félicitations également à @ambrivkin!
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) Novembre 7, 2012"

Question : pourquoi mettre l'ambassadeur US en France dans la boucle ? Etait-il un militant ? Où bien Anne Hidalgo essaye de faire ami-ami ? ;-). Que Anne Hidalgo relise plutôt les dossier Wikileaks montrant à quel point les politicards français type Marie-Ségolène Royal deviennent ridicules à certains moments.  


  • Prenez le Parti Socialiste et Harlem Désir:  
"La réélection de Barack Obama est une grande victoire pour le parti démocrate et les forces progressistes qui se battent aux Etats-Unis pour plus de justice fiscale, la protection sociale, les réformes de société comme le droit au mariage pour tous, la coopération internationale et la paix face à la droite ultra-réactionnaire qui soutenait le Républicain Mitt Romney. (...) Au cours de son premier mandat, face à la crise économique, à la montée du chômage et de la pauvreté, le Président Obama a mis en oeuvre des mesures de régulation du système bancaire, un soutien de l'Etat à l'industrie automobile pour sauver les emplois et une réforme historique du système de santé pour accorder une sécurité sociale à des millions d'Américains qui en étaient dépourvus. Il a tourné la page de l'ère Bush et impulsé un tournant majeur dans la politique étrangère américaine avec la fin de la guerre en Irak et le refus d'une politique de choc des civilisations". 

On ne peut que pouffer de rire, surtout quand BNP Paribas, CACIB et SocGen seront définitivement évincées par JP Morgan, Goldman Sachs et Citigroup du marché des matières premières. 

Le spectre politique US est à ce point différent du notre que l'UMP et le PS peuvent utiliser quasiment les mêmes mots pour féliciter Obama : 

Le PS «souhaite des relations de coopération fortes entre la France, l'Europe et les Etats-Unis sur les grands défis internationaux que sont la régulation de la finance mondiale , la création d'une taxe sur les transactions financières internationales [NDLR : taxe crée par Sarkozy et Fillon, ne l'oublions pas], l'aide au développement, la lutte contre le changement climatique et la paix au Proche-Orient».

François Fillon, ex-Premier ministre UMP, s'est réjouit que «la communauté internationale, l'Europe, la France (puissent) compter sur le dynamisme et le pragmatisme de Barack Obama afin de faire face aux défis de notre temps». Nous devrons joindre nos efforts pour apporter des solutions pérennes à la crise financière, au changement climatique et parvenir à une paix durable au Proche-Orient» (source : le Parisien) .

Mêmes mots, mêmes souhaits dirigistes, à gauche comme à droite. 

Le summum est atteint quand nos socialistes projettent leurs fantasmes.




De quelle Amérique ouverte parle t-il ? De celle du Patriot Act ?

Ne vous y trompez pas, les libéraux ne sont pas tombés dans l'anti-américanisme. Les libéraux sont toujours des Atlantistes convaincus pour la plupart. Il convient juste de se souvenir que l'élection du président des Etats-Unis : 

  • ne peut pas être l'élection d'un homme de paix, au vu de l'engagement actuel des Etats-Unis dans divers conflits
  • ne change rien aux lois, votées par états fédérés et non pas au niveau fédéral, comme la peine de mort ou l'avortement
  • est limitée par le fait que la séparation des pouvoirs est stricte, aux Etats-Unis à la différence de chez nous où Couacman joue le 1er Ministre et le président du Conseil Constitutionnel
  • est relativisée par, hélas, le poids du lobby militaro-industriel
  • n'a pas vraiment d'impact, heureusement, sur ce qui fait vraiment l'Amérique, ses créateurs, ses inventeurs, de Mark Zuckerberg à Georges Lucas, en passant par Steve Jobs, John Galt ;-) ...
Il y a un monde entre l'Amérique d'Ayn Rand, de Ron Paul, de Peter Thiel ou de Kelly Clarkson d'une part, et celle de Joseph Stiglitz (le keynesien qui n'a pas vu venir la crise), de Harry Reid (le démocrate raciste refoulé), de John Surma (PDG de US Steel) ou de Jay-Z d'autre part. 

Si les socialistes ne l'ont pas compris, c'est normal, c'est parce qu'ils pensent que l'identité des individus est subordonnée à leur catégorisation administrative, dont la nationalité est le premier niveau. 
Enfin, puisque Hollande est persuadé que tout va bien dans le meilleur des mondes, pourquoi ne demande t-il pas : 
  • l'abolition de l'interdiction de transporter des liquides lors de trajets en avion 
  • la suspension de la directive PNR (chaque fois que vous voyagez, votre dossier est transmis in extenso à on ne sait qui).  

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