lundi 5 novembre 2012

Ce que le rapport Gallois ne dira pas

Énorme suspense ce matin ...

Le rapport Gallois, on en a déjà tellement entendu parler et débattre qu'on oublie qu'il n'est pas encore sorti. 
D'après le Monde, Le rapport Gallois propose de réduire de 30 milliards d'euros les charges des entreprises. En effet, peut être qu'il y a un problème de coût du travail en France. C'est vrai sur les emplois non qualifiés, dont on sait que le SMIC en réduit la profitabilité à epsilon. (C'est aussi vrai sur les salaires des PDG du CAC 40 qui, grâce à la protection que leur procure la langue française, ne sont pas en concurrence avec les PDG du monde entier). 

Mais comme le rappelle Alain Madelin, l'enjeu, pour la France, est moins la baisse du coût du travail que la flexibilité du travail. Il ne faut moins des bas salaires que des bons salaires. Bons en fonction de ce que nous produisons. La France n'est pas (encore) en concurrence avec la Chine ou le Kenya mais avec l'Allemagne, les Pays Bas ou la Suisse

Du coup, ce qui manquera sans doute dans le rapport Gallois, c'est une réflexion sur la baisse de la dépense publique et sur le périmètre de l'Etat. Augmenter la TVA ou la CSG, ok, . Mais quid d'une revue de ce que fait l'Etat et qui pourrait être confié au privé ou au non profit ? Or, il ne peut pas y avoir de baisse des impôts sans baisse des dépenses. Qui va entamer la réflexion ? Hollande et ses énarques ? 

De toutes façons, il serait temps d’arrêter de pondre des rapports, comme celui d'Attali, si c'est pour ne pas vouloir les suivre. Tous ces rapports ne sont que des débats entre technocrates qui sont vraiment trop loin de la réflexion que la société civile, comme Alternative Libérale, peut mener. 

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