vendredi 5 octobre 2012

Atlas shrugged (La grève), de Ayn Rand

Pourquoi le monde semble-t-il se détraquer ? Pourquoi, sans raison apparente, un sentiment de désespoir et de frustration se répand-il partout ? Pourquoi, dans les pires moments, entend-on ce nom, sans visage et sans origine ? Tel est le point de départ d'Atlas Shrugged, d'Ayn Rand, traduit en français sous le titre la Grève et édité par les Belles Lettres

Alain Laurent - les belles lettres
Ce roman a été écrit en 1957 par une philosophe américaine d'origine Russe, qui sait : 
  • non seulement ce qu'est le communisme (pas celui à qui Hollande rend hommage, le vrai, celui qui a fait 100 millions de morts au XXeme siècle) 
  • mais a aussi la prescience de penser que même les démocraties libérales à économie de marché ne sont pas immunisées contre les tentations collectivistes de tout poil. 
Stéphane Soumier a parlé de la Grève ce matin, sur BFM. Pourquoi ? Tout simplement parce que, toutes proportions gardées, 2012 ressemble au monde de la Grève. Avec le mouvement des #geonpi et même en tenant compte des limites et contradictions de ce collectif d'entrepreneurs, on a des créateurs d'entreprises qui prennent conscience et veulent signaler leur rôle et leur importance. Avec un gouvernement qui prépare un projet de loi sur la vente forcée de sites de production jugés rentables, on fait un pas vers la renonciation au droit de propriété (pourtant constitutionnel et moral, art 17 de la DDHC). 

Tous les entrepreneurs du net ne sont pas des Steve Jobs, des Hank Rearden en puissance. Le marché, c'est à dire les clients, décidera s'ils sont bons ou non. Mais les start-ups ont bien plus contribué à changer le monde que 30 et quelques ministres qui dépensent des milliards en dépit du bon sens. Kiala (crée par Denis Payre) a donné de l'activité supplémentaires à 7000 commerçants. Meetic (crée par Marc Simoncini) a permis a des millions de gens de trouver l'amour. Free (crée par Xavier Niel) a fait plus pour le pouvoir d'achat que toutes les lois sur le blocage du prix de l'essence ou la TVA à taux réduit. Vente Privée (crée par Jacques-Antoine Granjon) a révolutionné le concept de destockage. Kelkoo (crée par Pierre Chappaz) a permis au consommateur de s'informer bien plus que n'importe quel organisme public. Et puis il y a toutes ces start ups plus ou moins inconnues, comme AKDMelty, Tiki'Mee ou Wiseed, Elles seront peut-être des grandes demain mais elles créent dès aujourd'hui des nouveaux produits, de l'activité et des emplois. D'autre part, même les symboles de la France publique, rappelons le, ont pour origine un entrepreneur. Le chemin de fer doit tout aux frères Peireire (juifs portuguais) et rien à l'Etat, la Sécurité Sociale peut dire merci à J.J.Lablé (luxembourgeois), des mines de Maxeville. La Poste doit tout à une initiative des Valois. En ce qui concerne l'électricité, l'Etat s'est juste contenté d'observer pendant longtemps.

A la lecture de la Grève, certains diront que Paris n'est pas Washington et que aucun français ne fuit dans le Colorado ? Certes. Mais la vague de départ est là ! Des riches Français vendent leurs logements pour partir à l'étranger, titre l'AFP. Peut-être que ces riches français sont des corpocrates surpayés ou des héritiers oisifs. Peut-être aussi que, malgré tout, ils sont consommateurs de biens où la France est bien positionnée (produits de luxe) et qu'ils contribuent aussi à créer des emplois pour tous, qualifiés (avocats fiscalistes, garagistes Bugatti) ou non (nounou, pressing).

Il est temps que le gouvernement entende le message des entrepreneurs, avant que ceux-ci ne se mettent en grève


Pour lire des critiques de la Grève d'Ayn Rand, il y a



4 commentaires:

  1. Roman magnifique et très agréable à lire. Dommage que pour la version cinéma, les acteurs du premier volet n'aient pas été repris.

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour,

    Au moins, un an après sa parution, on parle de ce livre sur une chaîne de TV. J'espère que ça aura une influence positive sur les ventes (pour ma part, j'en ai fait vendre au moins quatre).
    Ce qui m'a frappé au cours de sa lecture (et ça a également frappé tous ceux à qui je l'ai fait lire), c'est la description prophétique de ce que nous vivons actuellement. Pour Jim Taggart, je vois bien le ministre improductif. Quant à Wesley Mouch, je vous laisse choisir.

    Bonne soirée

    RépondreSupprimer
  3. Une analyse d'une étonnante pauvreté, affirmant beaucoup sans jamais démontrer, remplaçant l'articulation intellectuelle par le lien Internet (ce qui permet, dans le petit monde de la pauvreté conceptuelle 2.0, de croire qu'on prouve alors qu'on ne fait que contribuer à la métastase d'idées préconçues). En bref, un commentaire qui respire à la hauteur de l'oeuvre de madame Rand, et absolument typique de la pensée libérale, dont la superficialité ne cesse jamais d'étonner même les rhétoriciens les plus amateurs. Confondre la signature d'un homme en bas d'un feuillet de projet avec les outils historiques et conceptuels qui mènent aux grands services publics est un remarquable exemple de cette confusion mentale. L'avantage, avec des argumentaires d'une telle faiblesse, c'est que nul ne sera jamais converti qui n'est déjà convaincu.

    RépondreSupprimer
  4. @Jean Havoc
    Votre commentaire est une succession d'affirmations subjectives empreintes de ressentiments et nullement la démonstration du résultat d'une réflexion construite sur un argumentaire objectif.

    RépondreSupprimer