mardi 7 juin 2011

Le risque entrepreneurial existe, acceptons le

Certains des agriculteurs, ces jours ci, sont victimes d'un double effet kiss cool. Après que la sécheresse ait déjà serieusement affecté l'exploitation d'un grand nombre de maraichers, c'est la crise du concombre venu d'Allemagne et d'Espagne qui impacte maintenant, et directement, les producteurs français. Du coup, on réfléchit à la manière dont on va pouvoir indemniser les exploitants agricoles.

Or, si on y creuse la question, on est obligé d'admettre que l'indemnisation suppose l'existence de victimes. les agriculteurs doivent-ils être exonérés du risque météo ou des fluctuations du marché ? Pour rappel, un agriculteur, c'est d'abord et avant tout un homme ou une femme qui, à l'aide d'emprunts bancaires ou d'héritage, possède de la terre, des batiments ou du matériel pour faire pousser des céréales, fruits et légumes ou élever des animaux dans l'espoir de vendre sa production à un prix supérieur à son cout de revient. 
Un agriculteur est un entrepreneur qui agit pour faire des bénéfices

C'est vrai que depuis des années, on nous a habitué à ce que les profits soient privatisés et les pertes socialisés. Mais les contribuables vont-ils accepter cela encore longtemps ? Les entrepreneurs, en travailleurs indépendants donc libéraux, doivent accepter tous les risques, ou alors ils doivent, quand les profits sont au rendez vous, les partager avec la collectivité, façon kholkoze. Il ne peut y avoir de garantie disant que le chiffre d'affaire des producteurs de concombre sera stable ad vitam aeternam. 
La PAC est déjà une hérésie, alors que l'Europe autorise les Etats à subventionner les agriculteurs victimes de la crise de la bactérie tueuse et elle se tirera encore une balle dans le pied. 

4 commentaires:

  1. Vu comme ça, je sens que je vais devenir "libéral" !!!
    On n'a pas indemnisé les petites exploitations victimes de la délocalisation des productions maraichaires, pourquoi le ferait-on pour les grosses victimes de leur propre spéculation !

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  2. bonjour Daniel Duret, vous etes furieux qu'en tant que contribuable, vous ayez du renflouer Dexia ou Natixis, et vous avez raison, nous le sommes tous. Seulement, à la différence de l'UMPS qui rivalisaient à coup de NOS milliards, à l'époque, Sabine Herold disait qu'il fallait mettre en faillite toute entreprise en difficulté, y compris les banques, rappelez vous.

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  3. D'autre part, vous parlez de délocalisation des productions maraichères. Pourquoi vous ne parlez pas des productions non délocalisées qui font de leur lieu de production un argument de vente ? Ca n'est pas à un professionnel comme vous que l'on va rappeler l'existence de la gariguette française, des très nombreux maraichers franciliens qui travaillent pour des grands chefs comme JF Piege http://www.iledefrance.fr/emploi/lactualite/informations/allons-a-la-rencontre-des-maraichers-franciliens/, des salades de la région http://www.beausse.com/historique.html et autres produits d'origine controlée ! Vous les maraichers valez mieux que le cadre d'ultra étatisme et d'assistanat contraint dans lequel on veut vous enfermer.

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  4. en tout cas, Daniel Duret, merci de votre lecture et de votre commentaire.

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